La traduction c’est aussi de la PAO !
Apprenons à connaître notre infographiste, Thomas Vuillaumier.
Depuis combien de temps travailles-tu dans la traduction/interprétation ?
La traduction et son univers m’ont ouvert leurs portes en Septembre 2016. Cela fait donc déjà un peu plus de deux ans que j’ai le plaisir d’évoluer dans un monde riche en facettes : scientifique, technique, juridique, culturel, communicationnel, touristique…
Ce n’est pas exagéré de dire qu’on voyage avec la traduction, même s’il s’agit avant tout d’un voyage intellectuel !
Quelle formation as-tu suivie ?
Rien qui n’ait à voir directement avec la traduction et l’interprétation à l’origine, ni même franchement avec la PAO – Publication assistée par ordinateur.
Cependant, peut-être étais-je en effet destiné à parcourir cette voie puisqu’à l’origine c’est bien le langage, fondement même de la traduction, qui a été le sujet de mes études, durant cinq années à l’issue desquelles je suis sorti diplômé, avec une spécialité en Discours, texte, communication et documentation.
Après cela, je suis tombé amoureux de l’infographie alors que j’étais rédacteur dans une agence de communication. J’ai donc enchaîné sur une formation en Webdesign, ce qui m’a permis de couvrir tous les aspects de mon métier actuel, à savoir : l’infographie, la PAO, la maintenance et mise à jour de notre site web et enfin le Community Management. Que des belles choses !
Quel est l’aspect qui te plaît le plus dans ton métier ?
Sans vouloir tomber dans un cliché : le fait d’apprendre.
Me perfectionner chaque jour dans l’exécution des différentes tâches qui m’incombent est évidemment géniale, mais il faut savoir que déjà tout petit, j’aimais apprendre des nouvelles langues.
Me servir du contexte d’une phrase pour comprendre un mot dans une langue dont j’ignore tout est jouissif en soi, alors imaginez lorsqu’on travaille en traduction/interprétation et que l’on voit défiler nombre de documents dans des langages auxquels on n’a jamais été confronté ! Tout simplement super.
Maintenant, je connais plein de mots en allemand et cela m’a donné envie d’apprendre à le parler.
Quelle est la principale difficulté que tu rencontres au quotidien ?
Les traductions d’une langue peu volumineuse à une langue qui prend beaucoup plus de place. Le cas le plus classique étant les traductions anglais vers français, où je dois souvent faire preuve d’astuce car le français déborde complètement des zones qui lui sont attribuées.
Cela devient un problème notamment avec les documents sous Indesign, qui fonctionne avec des blocs de texte, souvent destinés à des documents esthétiques où la typographie et la mise en page participent fortement à l’aspect visuel.
Pas de quoi me plaindre cependant, puisque à l’inverse les traductions français vers anglais me facilitent grandement la tâche.
Le succès dont tu es le plus fier ?
Dans le domaine Publication Assistée par Ordinateur (PAO), on parlerait plutôt de petits succès quotidiens. C’est très grisant quand on découvre une nouvelle méthode de mise en page et/ou d’édition qui fasse gagner en temps et qui permette de créer des documents « solides ».
Le projet qui te fait encore cauchemarder ?
Un projet visant à traiter un document indesign divisé en une centaine de sous-fichiers. Une simple traduction anglais vers français et La PAO en elle-même était agréable, mais la compilation et mise à jour des documents était lente à en perdre patience, mais pas assez pour aller faire autre chose de plus constructif.
Depuis j’ai eu des documents du même genre, mais j’ai pris soin de mettre en place une méthodologie qui permette de faire face efficacement à ce genre de projet. Un succès à citer plus haut peut-être ?
Comment vois-tu le marché évoluer dans 10 ans ?
Ça dépendra des robots après qu’ils aient pris le contrôle du monde. Si leurs fonctions d’interprétation restent limitées, peut-être verra-t-on des annonces du genre « Recherche Humain programmé pour traduire texte complexe » !
Plus sérieusement, dans une branche telle que la nôtre les technologies ont une place essentielle et elles évoluent vite, il ne serait donc pas surprenant de faire face à une automatisation totale des outils de traduction. Néanmoins, même si j’ai beaucoup d’estime pour la technologie, je doute qu’elle puisse réellement se passer du savoir-faire humain. Notre capacité d’interprétation est l’une des choses les plus formidables dont nous pouvons nous targuer, et celle-ci ne saurait se passer de références aussi essentielles telle que la culture, typiquement humaine.
Pour ce qui touche plus précisément à mon rôle, c’est-à-dire la PAO, je doute d’être si facilement remplaçable, car certains documents demandent d’avoir un certain sens de l’esthétisme. La mise en page de traductions c’est un art !