En quoi consiste la traduction technique ?
La traduction technique consiste à traduire des documents qui sont à usage professionnel. Les destinataires sont des entreprises, organismes, centres de recherche, associations, etc.
Une caractéristique fondamentale est que la traduction technique, contrairement à la traduction littéraire, ne confère aucun droit d’auteur ni de propriété intellectuelle, ni au traducteur ni à l’agence de traduction qui a réalisé la prestation.
La définition de traduction technique au sens large est traduction spécialisée ; elle englobe la traduction de tous types de documents dont peut avoir besoin une entreprise ou un professionnel (manuels, notices, rapports, contrats, bilans, communiqués, brochures, parmi tant d’autres).
La traduction technique nécessite de faire appel à des équipes qualifiées et spécialisées dans les métiers de la traduction : des chefs de projets linguistes maîtrisant les outils métier et les processus clients, des traducteurs-réviseurs spécialistes d’un domaine précis et maîtrisant les outils de T.A.O. (Traduction Assistée par Ordinateur) ou de T.A. (Traduction Automatique) et les techniques de P.E. (post-édition, c’est-à-dire révision humaine d’une traduction automatique), des infographistes sensibilisés aux spécificités linguistiques.
Nous sommes loin de l’image du traducteur œuvrant avec sa plume et son dictionnaire, c’est aujourd’hui un métier hautement technologique bénéficiant pleinement des avancées de l’I.A. (Intelligence Artificielle).
Traduction technique : quels sont les domaines d’activité pris en charge ?
La traduction technique comprend la traduction de supports techniques tels que des manuels d’utilisation, de mise en service, d’installation, de maintenance, des catalogues, des cahiers des charges, des rapports d’essais, des notes de calculs, des plans et des schémas mais elle englobe également la traduction de supports scientifiques et médicaux, juridiques et financiers ou de documents de communication d’entreprise tels que des communiqués de presse, des newsletters ou encore des brochures notamment.
Aujourd’hui les professionnels dénombrent des centaines de domaines, nécessitant chacun des connaissances approfondies.
Traduction technique : quels sont les outils utilisés ?
Aujourd’hui les traducteurs techniques travaillent à l’aide d’outils métiers : outils de T.A.O. qui permettent de créer des mémoires de traduction (base de données client) et de réutiliser les segments déjà traduits, outils de T.A post-édités (révisés par un humain) s’appuyant sur l’I.A.
L’utilisation de ces outils est indispensable pour une traduction professionnelle car ils permettent aux entreprises de constituer une base de données documentaire dont ils sont propriétaires, tout en induisant des gains de temps et des réductions de coûts considérables et garantissant une parfaite homogénéité documentaire.
L’utilisation de ces outils ne s’improvise pas : elle nécessite un investissement en temps de formation et en coût importants, puis une veille et une mise à niveau régulières aussi bien pour les chefs de projets que les traducteurs.
Vous l’aurez compris, la traduction technique est un métier d’experts qui nécessite à la fois de nombreuses compétences linguistiques, dont une bonne connaissance et compréhension des textes source et cible et la maîtrise parfaite d’une terminologie spécialisée, et également une grande aisance dans l’utilisation d’outils métiers très pointus.
Traduction technique : quel est le niveau d’études requis ?
La Norme ISO 17100 – exigences relatives aux services de traduction stipule que les traducteurs doivent avoir un diplôme délivré par un établissement d’enseignement supérieur complété par une expérience professionnelle de plus de cinq ans à temps complet dans la traduction. Quant aux chefs de projets de traduction, ils doivent avoir une compréhension du secteur des services de traduction et une connaissance approfondie du processus de traduction, ainsi qu’une maîtrise du savoir-faire en matière de gestion de projet.
En général, le niveau d’études est un Bac +5 de type Master de traduction L.E.A (Langues Etrangères Appliquées), ESIT (Ecole Supérieure d’Interprètes et de Traducteurs), ESTRI (Ecole de Traduction et de Communication Internationale), ou équivalent reconnu par l’état et complété par une formation dans un domaine technique pour les traducteurs (ingénieur, spécialisation médicale, juridique, financière, etc.).